Bali, c’est fini !
Bali, c'est fini ! C’était bien l’ile de nos premiers amours!
Enfin Bref, Trêve de délire cacophonique et détaillons un petit peu nos impressions sur l’ile des Dieux, ce que littéralement signifie Bali.
Avant de poser nos petits petons sur l’ile, nous avions quelques appréhensions au sujet de ce petit paradis trop annonce qu’est Bali. Les voyages, c’est un petit peu comme nos soirées à l’époque, il suffisait de les désirer un peu trop fort pour qu'elles se transforment systématiquement en bide total.
A peine partis de la Réunion, dans une guest house a Maurice, un Australien au physique peu avenant mais finalement assez sympathique n’a eu de cesse de nous motiver a écourter notre séjour en Malaisie pour laisser une large place à cette petite ile perdue dans l archipel indonésienne.
Il faut dire que ces sacres australiens ont refait le coup de l invasion allemande de la Costa Rica. Pas un coin de rue sans en croiser, pas un bar balinais ou ne flotte pas le drapeau Aussie.
Je pense que la majorité d entre vous connait Emmanuelle et son inaptitude chronique à accepter de qui que ce soit quelque conseil que ce soit. Et bien je pense que ma bien aimée a vieilli car elle s’est émue de ce petit Aussie au crane d"œuf et a l accent pas possible. Elle s est laissée bercer par ses longues tirades entrecoupées d’un long soupir sur la beauté intérieure des balinais, de l’ile,de sa culture. Selon lui, Il fallait absolument y aller maintenant car dans quelques années, Bali, ce serait fini, fanée, engloutie sous les flots des devises étrangères du monde entier. Elle devrait passer très vite du cote commercial de la force et bétonné la moindre partielle de sa terre bénie par les ... Dieux. Il était bien placé pour le savoir, il y a construit un hôtel avec ses amis, un hotêl tellement hors de prix qu’il l’a rechigné à nous donner son adresse. Un détail : un piscine individuelle par chambre.
C’est très difficile à dire mais ce Bloody Donneur de Conseil - Declinologue - Post 68ard infatué et je sais tout avait en grande partie raison !
Bali est la plus fatale des séductrices...
Elle revigorerait un cul de jatte semi paralytique et lui donnerait des envies de surf tant ses plages offrent les plus magnifiques vagues que l'on ait vues. Les spots de surf sont nombreux et pour tous niveaux. On y croise des retraites expérimentés, des quadras bedonnants la peau du torse rougie pour leurs premières expériences de glisse et puis des big-gaillards australiens prêts a se fracasser le crane contre le recif pour prouver leur niveau et que l’on jalouse quand même malgré leur folie.
Elle nous conquiert très vite par sa beauté intérieure enfin de ses paysages intérieurs, où ses volcans, ses rizières en terrasse, le soin porte a la décoration de ses jardins semblent parfaitement s'accorder pour former un parfait Eden.
Elle a élevé sa spiritualité et la pratique du culte hindouiste a de tels niveaux que les mariages ou les naissances sont célébrés avec moins de faste que les crémations. Le must du tourisme balinais est quand même d’assister à ces cérémonies ou la joie et la peine ont toutes les deux leurs places. Rassurez vous, Emmanuelle et moi avons résiste a éviter ce genre de manifestation un peu trop ... macabre à notre gout.
Coucher de soleil a Kuta, Surf Point
Kuta est le spot principal des surfers et le plus safe. Les plages sont très larges et les vagues rapides et régulières. Plus généralement toute la cote sud ouest de l’ile propose des plages à vagues. Les plus aguerris vont plus à l’extrême sud dans la péninsule sud de l’ile près d’Uluwatu. Mais là, Gare aux rochers.
Vision captivante de ma petite manue traversant les vaguounettes de l’océan indien dans un décor crépusculaire. Une image gravée pour longtemps. Aucun surfer ne l’a dragué ! Ouf!
Bénédiction d’ Emmanuelle au temple de Tanah Lot
C’est le temple le plus visité de l’ile, une sorte de Mont Saint Michel balinais, avec beaucoup de marchands du temple malheureusement mais la bénédiction fut assez solennelle. Quelques gouttes d’eau bénite sur les épaules, une fleur de frangipanier sur l’oreille et des grains de riz sur le front.
Cérémonie quotidienne
Chaque matin, une jeune femme, formée à cette pratique ancestrale, bénit la divinité statufiée de l’hôtel en lui offrant un plateau de nourriture, généralement des fruits et des céréales. Le spectacle de cette femme tenant entre ces doigts une fleure de frangipanier et écartant dans une gestuelle hyper codifiée la fumée d’encens autour de l’autel est vraiment hypnotisant. Il faut savoir que tout est béni quotidiennement à Bali, les maisons qui ont chacun ce type d’autel, les cars, les voitures, les hommes et les femmes bien sûr.
Le Volcan Batur et son lac homonyme
Bien moins impressionnant que son grand frère le mont Agung, il est quand même très beau et très dangereux. Il a dévasté un village, il y a une dizaine d’année, faisant plusieurs centaines de victimes. Les habitations placées à quelques centaines de mètres du cratère qui s’était ouvert en contrebas du cratère principal n’avait aucune chance. Je me suis demandé pourquoi ils avaient décidé de vivre ici. Le guide qui nous a accompagné pendant la montée vers le haut du volcan nous a dit cela avec tout le fatalisme qu’il n’avait peut être pas assez bien honoré le dieu Volcan.
Amed, dernière vision de rêve
Journée un peu nuageuse, petite séance de relaxation près de la piscine de l’hôtel pendant qu’Emmanuelle s’adonne à une petite sieste au frais dans le bungalow. Nous sommes à quelques mètre d’une plage de sable noir. Les flots sont calmes dans cette partie est de l’ile. Une petit vent balaie les nuages à l’horizon et le Roi Agung apparait du haut de ses 3000m et plus. Impressionnant !
Fin du Voyage à Uluwatu
Dans le temple Uluwatu, à quelques kms de la, nous avons pu assister au coucher de soleil sur l’océan et à un spectacle étonnant, dans la pure tradition du théâtre muet balinais. Une armée de singes (en fait des danseurs et chanteurs villageois) apparait et entonne des chants à la rythmique chaude et entrainante. Apres avoir assisté au rapt de la princesse Sita, la bien aimée du prince Rama, l’armée des singes menée par leur chef entame une guerre avec les méchants pour ramener la belle à son prince. Malgré les codes très strictes, les comediens sont tres joviaux et font participer les publics et notamment les enfants qui étaient fascinés.
Sur les conseils d’un couple de Chamonix rencontrés dans une séance de plongée, nous finissons notre séjour à Ulluwatu dans un hôtel encore plus classe que les précédents avec une foultitude de couples en voyage de noces. Nous profitons de nos derniers moments de farniente et de chaleur dans la piscine la moins fréquentée de l’hôtel. On se dit qu’on reviendra, enfin surtout moi, car Emmanuelle ne cesse de me dire qu’on a encore tellement de choses à visiter.
A commencer par la Jordanie … dans moins de trois jours.
Quelques liens :
Hôtel à Ubud : http://baliwww.com/index/hotel_detail/overview/1119.html
Hôtel à Uluwatu : www.la-joya.com