Vacances à Constance
Quelques lignes pour vous conter notre fameux périple entre la Suisse, l’Allemagne et l’est de la France le long du Rhin, du Doubs et de ses canaux lors de nos vacances d’aoutiens
Au commencement
Tout a commencé, il y a deux ans avant la naissance d’Altaïr. Manue m’avait allègrement offert une Gitane, une magnifique bicyclette qui ne demandait qu’à me promener au loin derrière les collines. Quelques mois auparavant, Manue m’avait offert un gentil et patient Zéfir, qui lui aussi ne demandait qu’à me suivre sur les routes… tant que le paysage lui plaisait, que son doudou l’accompagnait et qu’il ait à dispo tous ses biberons de lait et à travers des villages bourguignons atrocement haut perchés.
Le choix de notre itinéraire et la location d’une carriole sitôt faits et j’étais dans le dur, souffle court, sueur au front avec des « Allez Papa » de mon Z préféré comme seul réconfort. On a fait 150 km entre Chalons sur Soane et Paray le Monial, le long du canal du centre.
Deux ans plus tard, Manue et Altaïr intègre notre fine équipe avec en plus, un zeste d’organisation (Deux carrioles, Une Tente, Un Sac Glacière et vogue la galère…) et un brin d’ambition : Retourner dans le jura depuis le Lac de Constance, en passant par Bale, Mulhouse et Montbéliard. Soit 400 kms, sans compter, les détours, les erreurs itinéraires.
Cela peut paraitre insurmontable mais ce n’est pas si impressionnant avec un peu d’optimisme, des jambes potentiellement en bon état et quelques écarts dans les standards en matière de de protection infantile…
Ce fût dur, ce fût long mais que ce fût bon. les enfants ont adoré, Zéfir surtout que nous ne l’avions jamais vu aussi épanoui. Altaîr qui malgré les crises dont il a le secret a fêté son premier anniversaire en réalisant ses premières stations verticales. Il ne va pas trop tarder a marcher.
Le soleil a été au rendez vous, les moustiques et bêtes de toutes sortes également mais on est rentré avec la satisfaction d’avoir un bronzage qui ferait pâlir d’envie n’importe quel vacancier échoué sur une plage de méditerranée ;op
Au menu des visites de notre parcours :
Le fameux lac de Constance, le second lac frontalier, après le Léman, entre la Suisse et l’Allemagne. C’est la Mecque des marins d’eau douce (jamais vu autant de bateaux sur une aussi petite surface) et le Vatican des adeptes du Vélo de toutes sortes (Vieux, jeunes, bourgeois bohèmes, bohèmes tout court, …), un aréopage de fanas de la petite reine qui inondaient les pistes cyclables d’habitude désertes. On y a passé quelques jours avec notre famille allemande préféré.
Stein am Rham, un petit village aux façades peintes qui feraient passé les murs peints des quais de Soane par des vulgaires griboullis de grafeurs parkinsoniens.
Les Chutes du Rhin impressionnantes malgré le bourdonnement assourdissant des flots en contrebas.
Bâle, que l’on aura peu visité mais qui nous aura marqué par ses centaines de nageurs qui se rafraichissaient en se laissant flotter le long du Rhin pendant quelques hectomètres avec pour seule bouée un sac spécial rassemblant leurs vêtements et effets personnels. Pas bêtes, les suisses. Dommage que l’on en puisse pas faire cela sur le Rhône ou la Seine. Tiens, une idée bete. Et si on dépolluait nos fleuves ?
Mulhouse, dépeuplé au mois d’aout, qui a vu notre seule journée de repos ( avec moins de dix kms au compteur)
L’amphithéâtre romain de Mandeure, près de Montbéliard, qui accueillait trois douzaines d'étudiants de l’université de Lausanne prêts à en découdre avec pelles et pioches pour quelques trésors archéologiques. Zéfir était fasciné mais mignon qu’il était, il n’a pas réussi à se faire offrir une amphore ou un couteau de pirate de 2000 ans d'âge.
Et puis Besançon qui a bien changé selon Manue depuis ses années Fac, il y a houuuuu, la pudeur m’empêche de citer le nombre des années. Pour le bien de nos mollets, on a remis la visite de la citadelle a une prochaine fois.
Je vous passe les villages intermédiaires de la campagne profonde ou des gens bizarres dans et aux alentours des campings nous ont dit “Bonjour” spontanément, offerts à boire, du café ou pire, des chaises pour éviter le désagrément de la rosée du matin sur nos petits popotins.
Les parents d’Emmanuelle nous ont aidés à boucler les derniers kms et se sont avec des idées de nouveaux voyages à vélo plein la tête que notre été s’est achevé (enfin surtout de mon coté… ;op)
Marie Odile avec la carriole d’Emmanuelle
Grosses bises à vous tous,
Emmanuelle, Amara et les deux escargots.